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Maïa, « ici je peux m’entraîner tous les jours ! »

19 janvier 2023
Créé en 2011, le Centre Fédéral Handisport assure un accompagnement individualisé, sportif, scolaire et éducatif des jeunes sportifs de haut niveau en situation de handicap moteur et/ou sensoriel. Il est implanté sur le CREPS de Bordeaux et a pour vocation d’accompagner les jeunes sportifs vers le plus haut niveau de performance. Nous sommes partis à la rencontre de Maïa, qui est au centre depuis septembre 2021.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Maïa Strasser : J’ai 15 ans ! Je pratique l’athlétisme (60m, 100m, 200m et la longueur) au CREPS de Bordeaux. Je fais du sport depuis que j’ai six ans (gymnastique, basket fauteuil, tennis de table, natation) et j’ai débuté l’athlétisme il y a trois ans. J’adore le sport, mais aussi la cuisine !

Comment as-tu découvert le centre fédéral handisport ?
M.S : Par des stages nationaux que j’ai effectués à Bourges ! J’en avais déjà entendu parler dans mon groupe de sport par un jeune qui voulait aller à Talence. À la suite d’un stage, j’ai eu un entretien individuel avec mon coach et Orlane Vasnier (référente régionale handisport) qui m’ont proposés d’aller à Bourges. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer Bastien Drobniewski (coordonnateur du CFH).

JAP 2021 – © G. Picout

Peux-tu nous raconter comment tu as été détectée ?
M.S : Sur les deux jours, j’ai pu visiter le CREPS et participer à quelques entraînements. Le scolaire entre en jeu, il faut avoir un bon dossier et de bonnes notes. Mes performances avaient déjà été jugées lors d’un stage en octobre 2019 donc ces deux jours m’ont surtout servi à découvrir le centre !

Quel était ton objectif lorsque tu es entrée au centre ?
M.S : Mon premier objectif était de progresser dans ma discipline ! Avoir la chance de pouvoir travailler plus que dans le club valide où j’étais avant. Je ne pouvais m’entraîner qu’une seule fois par semaine sur une piste qui était à 45 minutes de chez moi, c’était pas idéal. Ici je peux m’entraîner tous les jours et je suis proche du CFH !

Cet objectif a-t-il évolué ?
M.S : J’ai toujours pour optique de faire évoluer mes performances et après un peu plus d’un an au centre, je trouve que ma progression est bonne. J’ai fait beaucoup de progrès sur l’aspect technique et les séances de musculation sont complémentaires et d’une grande aide ! 

Comment se déroule une journée type ?
M.S : Je me lève vers 6h45 et je pars de chez moi aux environs de 7h30. Ma journée commence par des cours qui se terminent à 10h et j’ai du temps libre jusqu’à la reprise des cours à 13h ou 14h. Je débute l’entraînement à 17h et il prend généralement fin vers 19h. Le soir je suis en études de 20h à 21h30 !

Trois mots pour qualifier le centre ?
M.S : Ponctualité : c’est important de respecter les horaires et surtout ceux des entraînements en évitant d’être en retard.

Discipline : se tenir aux exigences du quotidien sans repousser les choses au lendemain.

Organisation : la première année était un peu compliquée au niveau de la gestion de mes journées, mais le centre nous apporte justement une forme de rigueur dans notre organisation.

Qu’est-ce qu’il t’apporte ?
M.S : Les rencontres ! On a l’occasion de discuter avec des personnes différentes, que ce soit des sportifs handis ou valides. Le bien-être aussi, pouvoir faire du sport régulièrement et être passionné par ce qu’on fait.

Si on se projette en 2028 et 2032, quel est ton objectif ?
M.S : J’espère pouvoir être aux Jeux de Paris en 2024 en continuant à engranger de l’expérience grâce aux compétitions auxquelles je participe. La suite dépendra de mes performances !

Rédaction : S. Grandol


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