Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
Daniel Méric : Je suis médecin et ostéopathe de l’équipe de France sénior B1 de cécifoot !
Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
D.M. : Une très belle aventure ! Je ne connaissais pas du tout les sports collectifs et ce n’était pas quelque chose qui me passionnait particulièrement. Je dois tout de même avouer que faire partie d’une équipe et partir à la conquête de médailles avec de grandes ambitions, c’est très preneur et challengeant !
Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
D.M. : C’était il y a déjà 16 ans ! Je soignais des joueurs en dehors de leur club et la nouvelle s’est propagée dans l’équipe de Bordeaux. Mon nom a été cité lors des Jeux Paralympiques d’Athènes et le sélectionneur du Cécifoot de l’époque m’a téléphoné et on a rapidement sympathisé. Je leur ai proposé une demie journée par semaine, en plus du temps que je consacrais au club de Bordeaux.
Avez-vous un métier à côté ?
D.M. : Je suis médecin de formation et j’ai par la suite effectué des études d’ostéopathie pour devenir ostéo vers l’âge de 50 ans. À ma grande surprise, les deux activités me demandaient beaucoup trop de temps et j’ai choisi de me consacrer uniquement à l’ostéopathie ! Je suis à la retraite depuis 2015, ce qui me permet de consacrer plus de temps au mouvement handisport.
Comment nourrir la motivation au quotidien ?
D.M. : À vrai dire, je ne me suis jamais vraiment posé la question. Mais je dirais mes différentes amitiés, et notamment celles avec Toussaint Akpweh et tous les anciens de l’équipe ! J’ai toujours répondu par la positive pour repartir sur une saison supplémentaire et ce sont toutes ces bonnes relations, que ce soit avec le sélection ou avec les joueurs, qui forgent la motivation !
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
D.M. : La médaille d’argent à Londres a été un sacré moment ! Personne ne nous attendait à ce niveau alors qu’on s’était mis comme objectif l’or paralympique. Toussaint avait conscience des grandes capacités de l’équipe, et malgré la défaite en finale, on a quand même réussi à faire trembler les brésiliens jusqu’au bout !
Je souhaite également parler de l’unité qu’il y a toujours eu dans l’équipe lorsqu’il y a des événements compliqués. Dans ces moments-là, on sent qu’on est vraiment une famille !
Quelle est votre plus grande réussite ?
D.M. : J’ai beaucoup progressé techniquement et sur le terrain, car intervenir en cabinet n’est pas du tout similaire ! Être efficace, rapidement, sur en et en dehors du terrain. Il a fallu apprendre les bases de manière autonome et par la suite, je me suis forgé, avec le temps et au contact des autres.
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
D.M. : Il y en a beaucoup mais la personne qui m’a le plus impressionné, c’est Daniel Martins (qui est kiné et ostéo) ! C’est lui qui m’a tout appris sur les non-voyants, comment ils raisonnent en tant que sportif avec un tel handicap, comment ils gèrent leur posture pour être à l’écoute, etc. C’est vraiment quelqu’un d’immensément compétent, ça a été un modèle pour moi et c’est devenu un ami très proche !
Toussaint Akpweh, qui est l’âme de l’équipe de Cécifoot et qui est également devenu un ami intime.
Yannick Le Colvez, guide dans la discipline, et qui est d’une humilité sans égale. Depuis que je suis arrivé dans l’équipe, je suis sidéré par son investissement de tous les instants et à mes yeux, c’est tout simplement le bénévole le plus extraordinaire que j’ai connu dans l’équipe.
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
D.M. : Venez, c’est une superbe expérience !
Rédaction : S. Grandol
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