98 jours ! C’est ce qu’il reste à l’ensemble de nos collectifs Bleus Handisport avant le début des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Chaque mercredi depuis maintenant onze semaines, ne manquez pas votre nouveau rendez-vous sur la route des Jeux de Paris 2024 ! Les dix responsables de la performance disciplinaire de la Fédération Française Handisport partagent les coulisses de la préparation de leurs différents collectifs. Pour ce onzième et dernier numéro, rencontre avec Charly Simo, manager de la discipline. Champions d’Europe en titre, les bleus ont pu voir lors du Championnat du monde que le niveau international s’était intensifié mais pas de quoi les effrayer au contraire, ils se veulent ambitieux.
Charly, nous sommes à moins de 100 jours des Jeux Paralympiques de Paris, comment se porte le groupe ?
C.S : « Depuis que l’on a repris les entrainements début novembre, je sens une vraie fraicheur au sein du groupe, tant au niveau des joueurs que du staff et on sera prêt le jour J. »
Quelle va être la préparation jusqu’aux Jeux ?
C.S : « On a revu nos gammes avec ce qu’on va appeler des entrainements de proximité. Du fait de l’éloignement des joueurs, il est parfois difficile de tous les rassembler pour s’entrainer conjointement, la Fédération a donc mis en place des centres d’entrainements territoriaux. Ils sont au nombre de trois, à Paris pour les Franciliens, à Bordeaux et à Lens. Nous avons des stages pour les sportifs membres du collectif performance qui se déroulent à la Gaillette à Lens tous les mois et demi durant quatre jours. Lors de ces stages nous effectuons du travail collectif et du travail individualisé avec notamment du renforcement athlétique pour être les plus performants possible. »
Quel est l’enjeu de ces rassemblements ?
C.S : « Tout d’abord, il s’agit de renforcer la cohésion du groupe, de travailler les enchaînements, les schémas de jeu et de préparer le groupe à vivre ensemble pendant deux semaines car ce n’est pas une chose facile. Il faut réussir à amener une dynamique collective et évacuer toutes les pensées parasites pour permettre aux joueurs de se concentrer uniquement sur le jeu. »
Quelles sont les ambitions pour les Jeux ?
C.S : « On est à domicile donc il faut avoir un objectif élevé. On souhaite vraiment aller le plus loin possible pour reconquérir notre place à l’international. Sur le plan européen, on est champion en titre mais au niveau international, il nous reste une petite marche à franchir pour lutter avec les meilleures équipes planétaires. Nous visons le podium même si l’on sait que le niveau sera très élevé, on travaille pour cela. On se doit de donner le meilleur de nous-même et dans le sport tout est possible. On se donne les moyens et je n’ai pas de doute que nous répondrons présents le jour J. »
Quel est le profil de la délégation ?
C.S : « Comme dans tous les sports collectifs il y a une colonne vertébrale qui est installée depuis longtemps maintenant et des jeunes qui ont faim de victoire avec l’envie de s’installer durablement dans ce collectif. Depuis deux à trois ans maintenant, nous avons une homogénéité entre les plus expérimentés et les jeunes qui poussent pour prendre leur place. On a une équipe qui surprend et qui est imprévisible, c’est pourquoi je suis confiant sur notre capacitée à faire un résultat lors des prochains Jeux Paralympiques. Pour ce qui est de la sélection officielle, elle interviendra début juin lors de la commission de sélection fédérale puis celle du C.P.S.F pour être prêt pour le Grand Prix de Schiltigheim, qui sera notre dernier grand rendez-vous avant Paris. »
Quelles sont tes attentes en tant que manager ?
C.S : « C’est avant tout de répondre présent pour le public. On a cette chance de jouer à la maison devant nos proches et devant le public français alors on se doit de les rendre fiers et de tout donner en montrant du jeu et de la performance pour que le regard change après les Jeux de Paris. »
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