Série Manager : Sébastien Barrois, escrime fauteuil
28 février 2024Chaque mercredi, ne manquez pas votre nouveau rendez-vous sur la route des Jeux de Paris 2024 ! Les dix responsables de la performance disciplinaire de la Fédération Française Handisport partageront les coulisses de la préparation des différents collectifs et vous tiendront informés de toutes les échéances à venir. Pour ce premier numéro, rencontre avec Sébastien Barrois, responsable de l’escrime fauteuil.
À Tokyo, l’escrime fauteuil tricolore avait glané une médaille de bronze grâce à la triplette Damien Tokatlian, Maxime Valet et Romain Noble en fleuret par équipe. À Paris, l’équipe de France entend bien multiplier ce nombre par 3 ou 5. Rencontre avec le manager de la performance, Sébastien Barrois.
Sébastien, nous sommes à 182 jours des jeux, comment se porte le collectif ? S.B : « Nous sommes en effet à 182 jours des Jeux mais nous sommes surtout en pleine période de sélection. Aujourd’hui, il y a encore un grand nombre d’athlètes qui sont dans la course à la qualification. On essaye de garder un message positif et je pense que les athlètes sont prêts. On revient d’un championnat du monde, avec des résultats plutôt positifs avec trois médailles mais surtout un super comportement de nos jeunes athlètes, pour qui c’était leur première grande compétition internationale. »
Quelles sont les échéances à venir ? S.B : « Nous avons eu deux manches de Coupe du monde avant les championnats d’Europe à Paris qui se tiendront du 5 au 10 mars. Ce sera une belle répétition avant les jeux, et puis nous aurons une dernière épreuve sélective, à Sao Paulo au mois de mai avant l’annonce des sélections pour les J.P mi-juin. »
Que mettez-vous en place en plus des compétitions ? S.B : « Nous fonctionnons beaucoup par stages. On veut regrouper au maximum les sportifs membres des différents niveaux de collectifs (performance, accès à la performance) pour créer du lien et travailler avec des partenaires d’entraînement. On a besoin que ce groupe travaille ensemble pour trouver des automatismes. Cela va s’enchaîner jusqu’au mois de Juin et à partir des sélections pour les jeux, il y aura des stages tous les 15 jours/ 3 semaines jusqu’à Paris. »
Outre le fait de pratiquer ensemble, quels sont les enjeux de ces stages ? S.B : « Les enjeux sont principalement des ajustements techniques, tactiques et des ajustements en termes de coaching car il faut créer cette complicité entre l’athlète et les entraîneurs qui seront là sur les jeux. C’est aussi voir où ils en sont au niveau physique et mental et bien entendu, créer ce lien collectif car je pense que même si c’est un sport individuel, on ne peut pas réussir sans un collectif fort. »
Quelles sont les ambitions pour les jeux ? S.B : « Je pense qu’il faut être ambitieux. On va aller chercher des médailles ça c’est sûr, entre 3 et 5 dont une en or. On est aujourd’hui face à une adversité internationale de plus en plus importante mais nous avons les armes pour créer des surprises. Au-delà des médailles, nous pouvons espérer entre 6 et 10 sélectionnés. Pour les Jeux de Tokyo, nous avions deux sélectionnés d’office et deux wild cards, aujourd’hui, on peut espérer jusqu’à 10 tireurs tricolores, une belle progression qui montre tout le travail entreprit par la Fédération. »
Quel est le profil de la délégation ? S.B : « Nous allons avoir la moitié de tireurs d’expérience (+ de 35 ans) et l’autre moitié de jeunes pousses (-25 ans) pour qui ce sera leurs premiers J.P. »
En tant que manager, quelles sont tes attentes ? S.B : « Mes attentes, vont surtout être de montrer un comportement digne de ce nom sur une compétition tel que les Jeux. Donner le maximum, être ambitieux et ne pas avoir peur de dire qu’on veut gagner ou faire une médaille. Et puis ensuite, essayer d’y croire et de s’accrocher jusqu’au bout en donnant le maximum de soi. C’est ce que j’attends des athlètes et du staff aussi. »