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Benoît Froment se focalise sur les jeunes

8 décembre 2020
Benoît Froment, référent tennis de table, l’une des quatre disciplines abritées par le Centre Fédéral Handisport de Talence, a quitté ses fonctions d’entraîneur de l’équipe de France A pour se consacrer à ses missions auprès des jeunes de la commission. Il explique la mission qu’il mène dans la structure fédérale qui continue de fonctionner durant ce confinement.    

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Benoît Froment ne verra pas les Jeux Paralympiques de Tokyo, l’été prochain. « J’avais dit que j’arrêterai l’équipe de France senior après Tokyo », lance le référent du pôle tennis de table au Centre Fédéral Handisport. Malgré le report d’un an, le technicien, présent à Londres comme entraîneur personnel et membre du staff France à Rio, a tenu sa position pour se consacrer au pôle et aux jeunes pongistes en herbe. « J’ai cumulé les deux fonctions pendant la première année du pôle à Talence, en 2019-2020, développe Benoît Froment, 47 ans. Même si je suis parfaitement épaulé par Florian Raillard, également entraîneur de Talence, ces absences liées aux stages élite avaient des conséquences sur notre organisation. Nous étions, par exemple, obligés de supprimer quelques séances dans la semaine. »     

Une dimension socio-éducative

Au regard des sacrifices effectués par les sportifs, souvent amenés à quitter leur domicile familial pour la première fois et ceux des parents, pour accompagner leur enfant, Benoît Froment a donc choisi de ne plus se partager. Au Centre Fédéral, les entraîneurs référents ont, au-delà des séances d’entraînement, un important travail de logistique et d’accompagnement. Antony Joubert (basket fauteuil), Aurélie Tassel (natation), Jean-Baptiste Souche (athlétisme) et Benoît Froment assurent, au même titre que Bastien Drobniewski, coordinateur sportif de la structure fédérale, un lien continu avec les familles de la trentaine de sportifs handisports présente cette saison. « Toutes ces missions sont très chronophages, précise Benoît Froment. Et demande aussi une grande disponibilité. »


Centre Fédéral Handisport, saison 2019/2020 : le Pôle France Relève Tennis de table à l’entraînement

JEUNES / Centre fédéral Handisport


Si le centre s’appuie sur un pool de bénévoles, généralement sollicités via l’association France Bénévolat, il peut arriver aux éducateurs d’apporter leur concours, aux sportifs installés hors du CREPS, pour faire les courses ou d’autres petites tâches de la vie quotidienne. « Le CFH a aussi une vocation socio-éducative, souligne Benoît Froment. Il favorise aussi le gain d’autonomie. »

Séances aménagées

Un aspect mis entre parenthèses en cette période de confinement automnal. Si le Centre Fédéral Handisport (CFH), comme toutes les structures sportives fédérales accueillant des sportifs listés, tourne, des aménagements ont été nécessaires. Les pongistes par exemple, s’entraînent actuellement à Gradignan, dont la municipalité à laisser l’accès au gymnase. Habituellement, les entraînements se tiennent au CREPS, Talence, à Villenave-d’Ornon et à Gradignan. « Nous individualisons énormément les séances pour compenser l’absence de partenaires d’entraînement externes des joueurs valides de niveau régional ou national mais non répertoriés sur les listes de haut niveau, explique Benoît Froment qui déplore aussi le manque de compétition. On ne peut pas mesurer les progrès des jeunes. » L’absence d’adversité est aussi un souci pour les basketteurs en fauteuil, habitués à jouer des matches avec leur club tous les week-ends. « Des joueurs ciblés de clubs de la métropole bordelaise devraient pouvoir assez rapidement venir pour mettre en place des oppositions le samedi », souligne Bastien Drobniewski, chargé entre autres, de nouer des partenariats avec les associations locales (bénévolat, centre spécialisés, clubs sportifs…).

Inclusion, transversalité et ouverture

C’est l’autre atout du CFH. Les jeunes sont très souvent en situation d’inclusion. Ils partagent leur chambre avec des sportifs valides du CREPS. « Cela est bénéfique pour tous, estime Benoît Froment. Nous avons opté pour cette solution afin qu’ils côtoient plus naturellement les valides. Ils avaient en effet tendance à rester entre eux parce qu’il y a une énorme solidarité entre les jeunes des quatre pôles. »

De la solidarité et une forme de transversalité également. Cela vaut d’ailleurs pour les sportifs, dont certains s’essaient à d’autres disciplines ou envisagent de nouveaux projets, comme pour les staffs. « Jean-Baptiste Souche, très calé sur les lames et les appareillages, m’a fait part de son sentiment concernant la lame d’un pongiste qu’il jugeait inadaptée », cite exemple Froment, ravi aussi d’échanger avec les entraîneurs valides lors des « cafés du mardi ». Un rituel pendant lequel les encadrants sportifs du Creps sont réunis pour échanger à leur guise.       

Rédaction : J. Soyer


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