Marie-Noëlle, à quand remonte l’idée de mettre en place ce premier championnat de France jeune ?
Marie-Noëlle Guitton : Jusqu’ici, il y avait un Challenge National Jeunes et une Coupe Nationale Adultes, ouverts à tous. Cette année, nous avons imaginé, en collaboration avec Charles Hordenneau (directeur du Pôle port pour tous à la FFH), de créer un championnat de France jeunes et un championnat de France séniors, avec des sélections pour y participer. Celui des séniors est programmé en mars.
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A qui s’adresse la catégorie jeune ?
M-N. G : Elle s’ouvre aux sportifs ayant 20 ans au plus à la date de la compétition. Lors de ce championnat de France le plus jeune participant devait avoir 8 ans environ et les plus âgés entre 17 et 19 ans.
Pourquoi avoir créé ce France jeunes ?
M-N. G : Nous souhaitions valoriser et développer la discipline dans les départements et les régions, ainsi que dynamiser les compétitions mises en place par les clubs et les comités territoriaux. Cela crée un enjeu pour les participants de ces épreuves et les incite ainsi à s’y inscrire.
C’est-à-dire ?
M-N. G : Les résultats des compétitions organisées par les clubs et les comités sont collectés et permettent d’établir un classement national. Cela met du piquant aux épreuves locales puisque nous avions décidé de qualifier les 48 meilleurs de chaque catégorie sur environ 70 classés par catégorie.
Avec 22 et 29 présents, êtes-vous satisfaite de la participation ?
M-N. G : On espérait un peu plus de participants, c’est vrai. On comprend que pour certains foyers ou certains qualifiés, le coût, notamment en termes de déplacement, puisse être un frein. Ça démarre doucement, mais je pense que ça va prendre. Sur le circuit national jeune, des foyers entiers se déplaçaient puisque l’épreuve était ouverte à tous. Cette fois, dans la mesure où certains jeunes étaient les seuls de leur foyer à être qualifiés, ils sont venus avec leurs parents. Ces derniers étaient ravis d’être présents et fiers de la performance de leur enfant. La plupart d’entre eux se sont montrés très intéressés et demandaient pas mal d’informations sur la pratique, les moyens de s’entraîner. Ils pourront aussi être de bons relais de la discipline auprès des comités locaux. On doit essayer de trouver un prolongement et faire en sorte que la discipline se structure davantage au niveau territorial. La sarbacane n’est pas la priorité localement, on ne voit pas encore assez d’entraînements. Néanmoins, je pense que ce championnat de France jeune va permettre d’accélérer le développement de notre sport.
Quel regard portez-vous sur le niveau ?
M-N. G : On a vu quelques très bons tireurs. Par exemple, les deux premiers de la catégorie avec potence ont atteint ou dépassé les 282 points sur 300. C’est très fort. En revanche, comme certains jeunes très bien situés dans le classement national ont annoncé qu’ils ne seraient pas présents, ils ont été remplacés par des sportifs moins bien classés et moins expérimentés. Certains n’avaient donc jamais tiré sur des trispots, les cibles utilisées en finales. On a quand même pu montrer du haut niveau, tout en expliquant certaines spécificités de la discipline. Des blasons ont été donnés pour permettre aux sportifs de s’entraîner.
Comment s’est répartie l’organisation avec le comité des Pays de la Loire ?
M-N. G : La commission a géré toute la partie sportive et le comité régional des Pays de la Loire assumait toute la logistique et l’intendance. Tout s’est vraiment super bien passé. L’équipe sur place était disponible, même en amont. On a beaucoup échangé avec Fabien Convers. Ce fut très agréable de collaborer ainsi.
La compétition s’est aussi très bien déroulée. Les retours des participants et des encadrants ont été très favorables. Nous avons apprécié de voir des enfants et des ados heureux, à l’image de Clarisse, qui a terminé 3e de la catégorie sans potence. Ne pas avoir eu des tableaux complets a permis de répondre aux interrogations et de fournir des informations pratiques. C’est aussi l’intérêt de ces épreuves : elles permettent de prendre des contacts et de développer un réseau au niveau local.
Rédaction : J. Soyer
Avec potence : 1. Braim Gargowitz (Handisport Vichy), 2. Enzo De Fina (Handisport LADAPT Cambrai), 3. Nathan Vanlistemborgh (ASAJHI).
Sans potence. 1. Laëtitia Mayeux (ASIMC Gonesse), 2. Maena Lec’Hvien (Trégor), 3. Clarisse Chapeau (ASHM Orléans).
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